samedi 17 février 2007

Besoin d'air

jeudi 15 février 2007

dimanche 11 février 2007

Ségolène Royal : 100 propositions pour un pacte présidentiel


C'est devant 15000 militants réunis au parc des expositions de Villepinte que la candidate socialiste a présenté son programme. Un programme en forme de contrat avec les Français, un pacte présidentiel, manière d'affirmer que c'est bien elle qui se présente à leurs suffrages et non le parti socialiste. (Voir l'extrait du discours : un pacte présidentiel)

100 propositions donc, issues des débats participatifs, dont la candidate a publié aujourd'hui la synthèse sur son blog, sous le titre les cahiers de l'espérance. Des propositions à dominante économique et sociale : hausse du smic à 1500 euros, rattrapage du pouvoir d'achat pour les petites retraites, sécurité professionnelle garantie, droit au premier emploi pour les jeunes, soins gratuits pour les moins de 16 ans. Mais pas de précision sur la manière de financer ces mesures.

Autre axe de ce pacte : une importante réforme institutionnelle sur laquelle, si elle est élue, Ségolène Royal s'engage à consulter les Français par voie de référendum six mois après l'élection présidentielle. Sur ce chapître, sans jamais parler de 6ème République, c'est bien un changement d'institutions qu'à en tête la candidate avec, notamment, la suppression de l'article 49-3, la réforme du Sénat et l'instauration du mandat unique. Une réforme institutionnelle qui va dans le sens d'un parlementarisme plus affirmé.

Si les réactions à gauche sont plutôt enthousiastes, il n'en demeure pas moins que ce Pacte ressemble plus à un catalogue de promesse qu'à un véritable projet de société. De nombreuses zones d'ombre subsistent, tant sur le détail de certaines mesures que sur le moyen de les financer.

Nul doute que le débat va maintenant pouvoir s'engager.

Canal Plus invite les candidats à un débat d'avant premier tour


Canal Plus vient de lancer une invitation aux candidats à l'élection présidentielle pour participer sur la chaîne à un grand débat d'avant premier tour.

François Bayrou, invité dimanche de l'émission de Laurence Ferrari, s'est une nouvelle fois indigné du traitement accordé par les médias aux autres candidats que les deux présentés comme les principaux. S'appuyant sur les derniers chiffres d'audience publiés par le CSA, il dénonce le sort réservé aux "candidats qui peuvent changer les choses" et qui, selon lui "représentent les Français". Il s'étone également qu'aucun débat télévisé ne soit organisé avant le premier tour.

Défi, relevé immédiatement par Laurence Ferrari qui annonce en direct que Canal Plus est prêt à organiser ce débat. La confirmation vient en fin d'émission avec un appel à tous les candidats à participer à cette confrontation télévisée.

Ségolène Royal dévoile son projet présidentiel


Royal à Villepinte, Sarkozy à la Mutualité et Chirac chez Drucker. Quel dimanche politique !

A l’issue d’une longue phase d’écoute jalonnée de près de 6000 débats participatifs, Ségolène Royal dévoile donc aujourd’hui les grandes lignes de son projet présidentiel. Un rendez-vous d’autant plus attendu, que depuis le choix de Nicolas Sarkozy par l’UMP, il semblait y avoir un vide du côté des socialistes entraînant jusque dans son camp de nombreuses critiques sur le flou programmatique de la candidate. Exercice difficile, donc, pour Ségolène Royal, au moment où elle est en net recul dans les sondages.

Cette étape peut néanmoins constituer un tournant dans la campagne et remobiliser les forces de gauche autour de la candidate. Il ne serait d’ailleurs pas surprenant d’assister, dès lundi, à un « effet » dans les sondages.
De son côté, Nicolas Sarkozy a choisi le symbole ô combien gauchisant de la Mutualité pour rencontrer ses comités de soutien et ainsi parfaire le recentrage de son image. Il devrait ainsi s’exprimer dans l’après-midi, peu avant Ségolène Royal.
Enfin, en début de soirée, Jacques Chirac retrouvera les Français dans l’émission de Michel Drucker. Il devrait annoncer à cette occasion sa retraite politique et laisser ainsi le champ libre à Nicola Sarkozy dans sa route vers l’Elysée.

vendredi 9 février 2007

Nous avons besoin des Français de l'étranger

Nous avons besoin des Français de l'étranger pour moderniser la France. A l'heure des choix, leur expérience est précieuse. Ils peuvent alimenter le débat d'un vaste benchmarking international et nous aider à prendre de la hauteur et à sortir des tabous et des querelles franco-françaises.

Nous avons besoin d'eux aussi, parce-que, las des pesanteurs administratives, de la lourdeur de notre fiscalité ou des rigidités du marché du travail, ce sont nos meilleurs talents qui sont partis.

En avril 2006, le Guardian a publié des estimations de l'Office for National Statistics britannique, selon lesquelles 15 000 francais, surtout jeunes et très qualifiés, s'installeraient au Royaume-Uni (à Londres, pour l'essentiel) chaque année. La population francaise au Royaume-Uni serait de 300 000 à 400 000 personnes, largement au-delà de l'estimation de l'Insee (85 000 en 2002).

Si, en estimation basse, on retient un flux "définitif" de 5 000 jeunes francais très qualifiés vers le Royaume-Uni, auxquels il faut ajouter 5 000 autres qui choisissent les Etats-Unis, l'Irlande, le Canada ou une autre destination : on arrive à 10 000. La France produit chaque année 25 000 ingénieurs, 25 000 diplômes d'écoles de commerce, et 8 000 doctorats, soit près de 60 000. La valeur de ces diplômes est cependant très héterogène. Le problèlme c'est que les 10 000 émigrés se situent plutôt dans la moitié supérieure de ces 60 000. Ce phénomène, présenté comme conjoncturel, deviendrait préoccupant s'il devait se stabiliser, car ce serait près d'un tiers de nos "très diplômés" qui quitteraient la France chaque année. Il le serait encore plus si cette émigration était un aller sans retour.

Or c'est précisément, cet "aller sans retour" que propose Dominique Strauss Kahn et les deux autres experts chargés par Ségolène Royal de lui remettre un rapport sur la fiscalité.

L'impôt citoyen est, en effet, absurde et contreproductif. De surcroît, il sera probablement très coûteux à lever.

Les socialistes pensent, en effet, tenir la solution miracle pour lutter contre l'évasion fiscale. Or il font erreur.

Combien de ces Français talentueux expatriés vont accepter de payer cet "impôt citoyen" ? Au Canada, au bout de 3 ans de résidence, on peut prétendre à la citoyenneté. Ce que beaucoup d'immigrants font. Les pays émergeants, comme ceux engagés dans la compétition économique mondiale et qui en ont compris les enjeux n'hésiteront pas non plus à naturaliser des profils à haut-potentiel pour les "fidéliser" ou se les attacher définitivement. Et là, qu'est-ce qui empêchera ces nouveaux citoyens d'abandonner leur nationalité française si celle-ci devient trop coûteuse et trop pesante. Il faudra bien se rendre compte que la notion même de nation n'a plus la même valeur pour la "génération mondialisation" qui nait avec la planète pour horizon.

Cet impôt est absurde car rien ne précise sur quelle base on va l'appliquer. Comment nos "experts" de Bercy vont-ils calculer la "capacité contributive" de nos citoyens expatriés ?

Enfin, il sera coûteux, au point même, peut-être, de coûter davantage qu'il ne rapportera. Pour s'en convaincre, il suffit d'imaginer la batterie de fonctionnaires qui seront nécessaires à sa collecte et la petite armée de contrôleurs fiscaux qui parcoureront la planète, aux frais du contribuable, pour pister les récalcitrants.

S'il ne s'agissait pas, au final, de l'avenir de notre pays, cette proposition pourrait prêter à sourire. Mais si l'on continue comme cela... on va vraiment rendre irréversible le déclin français, alors qu'aujourd'hui encore rien n'est perdu si on sait opérer les bons choix. L'exercice de pédagogie économique réalisé par Laurence Parisot devant 6000 entrepreneurs réunis à Bercy le 25 janvier, nous donne de ce point de vue quelques pistes de réflexion utiles. Il donne a réfléchir et mérite, en tout cas, d'être débattu.

L'appel de Nicolas Sarkozy qui a lancé un « Revenez ! » aux Français qui sont venus l’écouter à Londres, appelle lui aussi à la réflexion et mérite d'être soutenu. C'est en effet le sens du message à adresser à nos compatriotes dont nous avons besoin pour redresser la France. Leur retour, notamment celui des chercheurs dont l’exil a pris des proportions très importantes, serait en effet un signe encourageant qu’un vent de confiance souffle à nouveau sur notre pays.

Besoin d'air


Besoin d'air, le Livre blanc des entrepreneurs, qui propose un projet global de société aux Français, est en passe de devenir un succès de librairie. A peine plus d'une semaine après sa sortie, il est classé 14ème au palmarès de l'Express, 22ème au palmarès du Nouvel Observateur, 23ème dans les meilleures ventes Fnac/Le Point.

Pour aller plus loin et porter leurs propositions auprès du grand public, les chefs d'entreprise suivent le chemin tracé par Laurence Parisot lors de l'assemblée générale du MEDEF, le 25 janvier dernier, et sont désormais entrés en campagne au niveau de chaque territoire et de chaque profession : rencontres avec d'autres chefs d'entreprise, des politiques, des jeunes, des enseignants ; prises de parole dans les média ; participations aux débats en marge de l'élection présidentielle... ils multiplient les actions pour présenter les propositions des entreprises qui visent à redresser durablement la France et offrent une vision optimiste de l'avenir.

Pour engager le débat avec les internautes, les chefs d'entreprise ont également investi la blogosphère avec l'ouverture du blog www.besoindair.fr N'hésitez pas à aller dialoguer avec eux.

Ecran de brouillard

La campagne résonne depuis plusieurs jours de mises en causes politiques et médiatiques contre Nocolas Sarkozy. Les RG, d'abord, pour déstabiliser le ministre de l'intérieur, accusé de rester en poste et de mettre l'appareil d'état à son service (les socialistes ne se sont pourtant pas émus de conserver jusqu'au soir du 21 avril 2002 un Premier ministre-candidat, ni en 1988, un président candidat). Puis surgit "l'affaire" du scooter du fils de Nicolas Sarkozy.

Là encore, ses adversaires pourraient faire preuve de retenue. En effet, si l'on en croit le Parisien, "comme pour le fils de Nicolas Sarkozy, les policiers avaient déployé les grands moyens après le vol, en 2003, du deux roues du fils Hollande-Royal, Thomas". Il est vrai, ils ont du être moins efficaces, puisque les recherches ne semblent pas avoir abouti. Toutefois, le journal précise qu'en novembre 2003, la police parisienne avait été dessaisie au profit de la section criminelle de la 2ème division de police judiciaire et que des tests ADN avaient été également effectués.

En effet, dans notre pays, dès que le nom d'une personnalité apparaît dans une affaire, la police la traite alors avec la plus grande discrétion. Celle-ci est alors confiée au GAR, groupe des affaires réservée qui, d'après l'Express, n'existe pas toujours de façon formelle, mais est pourtant présent dans chaque direction importante.

Espérons que la présentation, dimanche du programme de Ségolène Royal, ramènera à gauche le débat sur les questions de fonds et que ces écrans de fumée se dissiperont rapidement.