mercredi 24 janvier 2007

Québec : Ségolène dans la continuité de la diplomatie française...

"Je n'ai fait preuve ni d'ingérence ni d'indifférence. Ce que j'ai dit, ce que je confirme, c'est que comme dans toute démocratie le peuple qui vote est souverain et libre. Et donc les Québécois décideront librement de leur destin le moment venu s'ils en sont saisis", a répliqué Ségolène Royal au Premier ministre canadien, qui l'a accusée d'ingérence dans la question de l'indépendance du Québec.

Pas de quoi en faire une affaire. Pas de gaffe à l'horizon. Ségolène est restée dans la droite ligne de la politique québécoise des héritiers du général de Gaulle après son retentissant "Vive le Québec libre !"

Pour bien connaître la question québécoise, puisque j'ai été durant quatre ans directeur des relations extérieures de l'OFQJ, je mesure à quel point cette position est prudente. De fait, face aux défis de nos déficits et de notre dette, le Canada fait office d'exemple à suivre à bien des égards. La politique de Jean Chrétien, très critiquée par les souverainistes, a porter ses fruits et l'économie canadienne respire. Cela aurait-il été possible avec un Québec en dehors du Canada, si le résultat du référendum de 1995 avait été différent ? Et si la majorité est la majorité, qu'aurait valu une victoire à 50,1 % ? Enfin, en ce début de XXIème siècle, pourrait-on à la fois encourager l'indépendance du Québec fondée sur une identitée culturelle et linguistique et continuer, en même temps, à construire une Europe à 27 avec presque autant de langues et de cultures différentes ?

Alors oui, plus que jamais, reconnaissons aux Québécois le libre choix démocratique de leur destin et concentrons nous sur nos défis pour offrir à la France une place de choix dans la mondialisation.

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